Accepter le passé.
Par le pardon j’accepte mon passé. Mon passé est mon histoire et je l’accepte. Dans cette histoire, il y a de belles pages et des pages plus sombres. J’ai vécu certains événements comme des épreuves. Vous avez aussi eu votre lot d’épreuves, c’est le lot commun des êtres humains.
Les chocolats de Forrest Gump
Rappelez-vous de Tom Hanks dans «Forrest Gump » : « Maman disait que la vie c’est comme une boîte de chocolats, tu ne sais jamais sur lequel tu vas tomber ».
Dans notre boîte de chocolats, certains étaient très bons, et d’autres franchement écoeurants voire dégueulasses, n’ayons pas peur de le dire. Qu’avons-nous fait de ces chocolats dégueulasses ? Si on les a recrachés c’est parfait. On a évacué l’épreuve en un temps record. Mais si on les a gardés en bouche, à un moment, il a bien fallu les avaler.
C’est quoi le pardon ?
Le pardon c’est avaler le chocolat dégueu et le digérer. C’est en tirer ce que je devais en tirer, et évacuer le reste, pour pouvoir passer à autre chose.
Le pardon c’est se dire que l’épreuve que j’ai vécue fait partie de ma vie mais que je ne me réduis pas à cette épreuve. Je suis quelqu’un de bien plus grand que cette épreuve.
Le pardon c’est, le cas échéant, cesser de ressasser au sujet de la personne qui nous a refilé le chocolat dégueu.
Une émotion non évacuée peut provoquer une maladie.
Quand je ne pardonne pas, j’avale le chocolat dégueu mais je ne le digère pas. Je garde en moi une émotion désagréable. Et cette émotion non évacuée peut créer une maladie, c’est, en tous cas, ce que nous pensons en soins énergétiques. Avouez que c’est un comble de développer une maladie à cause de quelqu’un qui nous a fait du mal ! Il nous a fait du mal dans le passé, et nous tombons malade à cause de lui dans le présent ! C’est une double peine.
Je pardonne pour moi pas pour l’autre.
Quand je pardonne c’est à moi que je fais du bien. Je ne pardonne pas pour le bien de la personne qui m’a fait du mal. Je pardonne pour moi, pour me permettre d’avancer. Je pardonne dans le secret de mon coeur. Je ne dis pas à l’autre que je lui pardonne. Ce n’est pas l’affaire de l’autre. C’est mon affaire. Parce que la souffrance née de mon passé c’est mon affaire, la guérison née de mon pardon c’est mon affaire aussi. Ce n’est pas l’autre que je veux guérir, c’est moi !
Mon pardon c’est ma victoire.
Il est difficile de pardonner. Ça ne se fait pas d’un coup de baguette magique, et ça se fait avec le temps. Il y a le temps de la souffrance, de la colère, de la rancoeur, du désir de vengeance, puis vient le temps du pardon. C’est dans le secret de votre coeur que vous savez que le temps du pardon est venu. Quand vous en avez assez de souffrir à cause du passé, alors vous savez qu’il est temps de pardonner. Ce n’est pas une décision « mentale », une décision que l’on prend avec sa tête, c’est une décision que l’on prend avec son coeur, avec ses tripes. Vous savez, les mêmes tripes qui n’avaient pas digéré le chocolat ? Eh bien ce sont elles qui vont pardonner. Elles vont le digérer et l’évacuer, et vous allez pouvoir passer à autre chose. Ce n’est pas une faiblesse de pardonner, c’est un acte qui demande beaucoup de force et d’abnégation. Quand vous aurez pardonné, savourez votre victoire car vous l’aurez mérité !
Je pardonne pour avancer.
Le pardon me fait avancer lorsque j’efface le passé pour vivre le présent. Effacer ça ne veut pas dire oublier. Ça veut dire remettre le passé à sa juste place, derrière moi. L’important c’est le présent. Vous avez remarqué que présent c’est l’autre mot pour cadeau ? Les cadeaux du présent je ne peux les voir et les apprécier que lorsque j’ai évacué mon passé. Je ne trahis pas mon passé quand je l’évacue parce que je ne l’oublie pas. Certains événements sont impossibles à oublier. Mais je le remets à sa place. Quand j’ai pardonné, je ne baigne plus dans le passé, je baigne dans le présent. Je tourne la page pour écrire sur une page toute neuve.
Je vous souhaite à tous d’écrire des pages toutes neuves en cette nouvelle année !