Si je vous dis « Gourou » vous reculerez peut être dans un mouvement d’effroi. Se formera devant vos yeux l’image d’un allumé en grande robe blanche qui charabiate et gesticule à seule fin de piquer les sous et l’âme du pauvre gogo assez fou pour l’écouter. Gourou égale gogo, secte, lavage de cerveau. Ce serait quelqu’un qui nous tient sous sa coupe et nous prive de notre liberté pour son profit personnel. Ces personnes-là existent bel et bien et il faut s’en écarter dès qu’on a pris conscience qu’elles pourraient exercer un pouvoir néfaste pour nous. Ce sont des manipulateurs souvent très habiles et au discours bien rôdé. A fuir !
Un Gourou ce n’est pas ça. Ce mot sanskrit (la langue ancienne de l’Inde) signifie « le guide ». J’ai des gourous et je les remercie parce que sans eux, le chemin vers la sérénité aurait été plus long à trouver.
Mes gourous je ne les ai pas rencontrés personnellement mais dans leurs écrits. Parmi eux, me viennent Krishnamurti et Eckhart Tolle. Krishnamurti c’est le chantre de la liberté inconditionnelle, son propos est radical, il ne laisse pas place à la tergiversation. Ce n’est pas ce que j’appellerais un homme de compromis. En ce sens, ce qu’il nous dit est parfois difficile à mettre en œuvre, bien que limpide à la lecture. Il nous dit par exemple dans son livre « Le vol de l’aigle » : Si tu veux être libre, sois libre. Pas bientôt, pas demain. Décide maintenant que tu es libre maintenant et sois libre. C’est beau hein ? Mais pas facile facile à appliquer sans procédés concrets.
Les procédés concrets je les ai trouvés chez Eckhart Tolle. Son livre «Le pouvoir du moment présent » m’a donné des clés précieuses pour ma vie de tous les jours. C’est un livre qui invite au bonheur. Chaque jour, à chaque instant, il est possible d’appliquer ses conseils pour vivre mieux. Parmi ces conseils, j’en ai choisi un aujourd’hui qui donne des pistes pour nous désengluer des situations qui nous font souffrir.
Ce livre nous explique que lorsqu’une situation est source de souffrance pour nous, on a trois choix :
– Le choix de l’action N°1 : On modifie la situation par l’action ou par le dialogue si une autre personne est impliquée. La communication permet de clarifier bien des choses et d’apporter du positif.
– Le choix de l’action N°2 : On s’écarte de la situation : quand l’on considère qu’il n’y a rien, ou qu’il n’y a plus rien que l’on puisse faire pour changer la situation, on peut y mettre un terme, comme on tourne une page. Pour pouvoir passer à autre chose qui sera plus constructif pour soi.
– Le choix de l’acceptation : Si aucune action n’est possible, alors on abandonne toute négativité au sujet de la situation, c’est à dire qu’on l’accepte pleinement. Il y a des choses qu’on ne peut pas changer : la mort d’un proche, le départ de quelqu’un qu’on aime, un licenciement. Il y a des choses qu’on ne veut pas changer : une relation avec quelqu’un de négatif parce que, dans le fond, on y trouve son compte, un emploi insatisfaisant parce que le changement fait peur. Dans ce cas, on ne change pas la situation mais on change son regard sur la situation. On cesse d’être négatif à son sujet. Ça ne veut pas dire qu’on baisse les bras mais on ne résiste plus à ce qui est. On reste alors dans le courant de la vie, quoi qu’il arrive, pour préserver son énergie et vivre pleinement quelles que soient les circonstances.
C’est un résumé ultra court bien sûr. Pour creuser et explorer les autres pistes qu’Eckhart Tolle nous donne, je vous invite à lire son livre en cette toute fin d’hiver qui nous confine un peu chez nous !